Bâtis tes palais sur les champs Grâce à notre labeur et à notre sueur Les bars côtoient les usines Et la prison est en lieu et place du jardin Et envoies tes chiens dans les rues Et enferme nous dans tes cellules Et qui est ce que peut encore nous sermonner On a déjà passé notre vie à dormir Et on s’est habitué aux malheurs On en a assez des malheurs Et on connaît désormais les responsables de nos blessures Et on s’est connus et on s’est retrouvés Travailleurs, agriculteurs et étudiants Notre heure est venue et on a commencé On emprunte un chemin sans retour Et la victoire est en nous |