JE TE LE DIS
Les instants de la journée
Coulent sans s’arrêter
Comme des âmes en peine
Devant l’absurdité
Ce qu’il faut de douleur
Pour briser les chaînes
Ce qu’il faut de fureur
Pour saisir le bonheur
Ce qu’il faut de larmes
Pour grandir les enfants
Pour briser les armes
Et les bras des tyrans
Veux-tu que je te dise
L’injustice me dégoûte
C’est comme une balise
Tout au long de ma route
Les damnés de la vie
Meurent abandonnés
Etouffés par la nuit
Des tueurs patentés
Ce qu’il faut de mort
Pour faire crier
Ce qu’il faut d’aurore
Pour rêver la liberté
Ce qu’il faut d’amour
Pour oublier la laideur
Ce qu’il faut de jours
Pour le sommeil d’une heure
Veux-tu que je te dise
L’injustice me dégoûte
C’est comme une balise
Tout au long de ma route
Le cœur des gens
Est un grand désert
Où souffle le vent
Du froid solitaire
Ce qu’il faut de sang
Pour brouiller les vues
Ce qu’il faut de chants
Pour déranger la rue
Ce qu’il faut de mépris
Pour faire rêver
Ce qu’il faut de gris
Pour un ciel dégagé
Veux-tu que je te dise
L’injustice me dégoûte
C’est comme une balise
Tout au long de ma route
CHABBI .M