jeudi 3 février 2011

JE TE LE DIS


Les instants de la journée

Coulent sans s’arrêter

Comme des âmes en peine

Devant l’absurdité

Ce qu’il faut de douleur

Pour briser les chaînes

Ce qu’il faut de fureur

Pour saisir le bonheur

Ce qu’il faut de larmes

Pour grandir les enfants

Pour briser les armes

Et les bras des tyrans

Veux-tu que je te dise

L’injustice me dégoûte

C’est comme une balise

Tout au long de ma route

Les damnés de la vie

Meurent abandonnés

Etouffés par la nuit

Des tueurs patentés

Ce qu’il faut de mort

Pour faire crier

Ce qu’il faut d’aurore

Pour rêver la liberté

Ce qu’il faut d’amour

Pour oublier la laideur

Ce qu’il faut de jours

Pour le sommeil d’une heure

Veux-tu que je te dise

L’injustice me dégoûte

C’est comme une balise

Tout au long de ma route

Le cœur des gens

Est un grand désert

Où souffle le vent

Du froid solitaire

Ce qu’il faut de sang

Pour brouiller les vues

Ce qu’il faut de chants

Pour déranger la rue

Ce qu’il faut de mépris

Pour faire rêver

Ce qu’il faut de gris

Pour un ciel dégagé

Veux-tu que je te dise

L’injustice me dégoûte

C’est comme une balise

Tout au long de ma route

CHABBI .M